Réflexion intéressante sur l'éducation et la parentalité mais un brin caricatural. Et l'ensemble est ultra prévisible.

Tout de suite un autre niveau !

C'est vraiment très bon. Le concept est excellent, et même s'il se rapproche un peu de celui de The Entire History Of You, là où ce dernier tenait en trois scènes, Arkangel accomplit beaucoup plus, sans doute car il a plus de temps.

Tout est extrêmement bien ficelé : chaque scène a sa place et répond à plusieurs autres moments de l'épisode. L'histoire fourmille de détails.

La réalisation est un cran au-dessus de ce que la série fait d'habitude, merci Jodie Foster. Les transitions pour faire vieillir Sarah, le montage parfois humoristique, de très bonnes idées. La meilleure : le choix délibéré de flouter et de rendre cliniquement irréprochable la grande majorité de l'épisode pour nous mettre dans la peau de Sarah, un procédé ultra efficace qui renforce énormément l'immersion lors du climax d'une violence sans nom (mon visage affichait une expression de dégoût pendant plusieurs scènes).

Le dernier plan de la toute première scène montre un accouchement tellement propre qu'il en est effrayant et annonce tout le propos de l'épisode en masquant tout visuel ou émotion choquante pour la mère comme pour la petite nouveau née (l'écran est scindé en deux par le rideau des chirurgiens), c'est vraiment très malin. Et beaucoup de plans sont travaillés comme ça. C'est vraiment beau et ça a du sens parce que ça témoigne vraiment du propos de l'histoire. Et les actrices sont toutes excellentes, on sent qu'on leur a donné vraiment toutes les clés pour comprendre les persos, en particulière l'actrice de la mère qui est époustouflante et habite le rôle.

Et justement donc, l'épisode brille surtout par ses thématiques. On parle de surveillance, de ce qu'on doit montrer ou non à une enfant et de l'impact que ça peut avoir sur son développement, d'adolescence et des coups durs de la vie que Sarah doit vivre pour pouvoir mener une vie saine au lieu d'être une bouillie sans saveur (cf. ses légumes mixés, que sa mère va d'ailleurs utiliser contre elle - oui, même ça c'est un symbole clairement voulu dans l'épisode). Alors certes c'est moins développé que le thème central de l'épisode (que j'évoque après), mais c'est déjà présent et ça ouvre à la réflexion en proposant une vision des choses (sans tomber dans un des extrêmes sexistes "elle va finir junkie prostituée ou sainte nitouche malheureuse").

Et donc faisant le lien entre tout ça, on a bien sûr en son centre une relation mère-fille et toute la question des parents surprotecteurs, "hélicoptère" comme disent les américains. Et je trouve que contrairement ce à quoi le speech nous préparait, l'épisode est ultra nuancé sur ce point et ne tranche pas du tout en faveur du "ouais laissez vivre vos enfants faites pas chier" comme j'ai pu lire ça et là.

Il y a des arguments soulevés dans les deux camps (le grand-père, témoin de l'ancienne génération qui dit texto "laissons-les jouer dans les parcs en paix" défend la critique du parent surprotecteur moderne) mais je trouve que la situation nous fait ressentir une empathie extrême pour la mère, tout en nous faisant tout à fait comprendre le point de vue de la fille. Elles ont toutes les deux raison, c'est complexe et vraiment ironique, presque entièrement basé sur un quiproquo. Sara croira à jamais que sa mère l'a observé toute sa vie, alors qu'elle a réussi à tenir 12 ans sans céder et n'a commencé à s'inquiéter que pour des raisons légitimes, que la technologie n'a fait que décupler et n'a pas vraiment provoqué - encore une fois, Charlie Brooker critique ici plus l'utilisation de la technologique que la technologie elle-même - comme toujours le côté pervers du progrès vient de ce qu'on en fait. Même si sans la technologie, les comportements humains destructeurs seraient tout de même moins favorisés, peut-on se dire.

Bref donc ouais, ce massacre final de la tablette ultra graphique à l'écran, m'a foutu une claque et m'a énormément attristé. L'avant-dernière scène qui suit de la mère dans la rue qui répond à la deuxième scène, où la petite Sarah se perd dans un parc, ça résume toute la partie anti-parent poule du film en soulignant toute l'ironie de l'histoire (au début elle croyait perdre la petite dans un parc après l'avoir laissé jouée seule, en fait elle va tout à fait bien, à la fin elle la perd pour de vrai parce qu'elle n'a pas pu lâcher prise).

Et puis cette scène finale est la plus belle des façons de conclure. J'ai vu des critiques comme quoi elle ne résout pas assez et laisse toutes les portes ouvertes. Mais c'est justement tout l'intérêt. On vient de passer 1h à observer les moindres faits et gestes d'une fille pendant toute sa vie. En brisant la tablette (en brisant le black mirror) elle se libère enfin et décide d'embarquer direction l'inconnu. Elle est enfin libre dans sa vie. Le spectateur non plus ne peut donc plus savoir, le lien est brisé et nous n'avons plus d'emprise sur le perso. C'est juste ultra logique qu'on ne sache pas où elle va, sinon ça tuerait tout le propos de l'histoire. On peut juste réfléchir à notre propre situation et contempler les morceaux cassés derrière nous avec la maman impuissante. Et quoi de plus normal que lorsque l’épisode s’arrête, notre voyeurisme ne peut plus poursuivre, et la fille peut donc enfin vivre sa vraie vie ?

Alors globalement la structure de l'épisode reste certes prévisible, dans la mesure où ce n'est pas un "épisode à twist" comme la moitié des épis de la série, mais un épisode "descente aux enfers" comme l'autre moitié (il se rapproche beaucoup de Nosedive d'ailleurs), avec des hauts et des bas entre son début et sa conclusion. Mais ça ne rend pas le voyage moins marquant pour autant, grâce aux personnages et aux émotions déduites des situations, le tout nous faisant réfléchir, soulevant de vrais dilemmes actuels et nous ramenant à des situations connues. J'ai vraiment été saisi !

Un épisode qui retrouve l'esprit de Black Mirror et qui se révèle très efficace.

J'ai particulièrement bien aimé le soin apporté aux détails du scénario qui permettent à l'édifice d'être très solide. En effet, si Sara fait preuve d'autant de violence à la fin, c'est parce ce qu'elle n'y a jamais été confronté durant son enfance. Ou l'idée de l'alarme à émotion forte qui permet à la mère de tomber sur les moments les moins avouables de sa fille, sans devoir faire appel au dieu "Grosse Coïncidence".

Nouvel preuve que le série est dense et bien ficelé, il se permet d'ouvrir d'autres pistes (les "fuck me" de Sara pour sa première fois ou les effets du porno sur la sexualité des ados) sans donner l'impression de s'éparpiller.

Vraiment réussi.

Un épisode terrifiant de réalisme, limite inquiétant... Certes le sujet a déja été exploité, mais la réalisation est impeccable, le jeu parfait. J'adore !

Sans être complètement emballée, l'épisode commence à bien ressembler à ce que j'attends de la série.

Je crois que mon souci d'insatisfaction vient du fait que j'attende à chaque fois un "White Christmas" bis qui n'est pas encore arrivé (et qui n'arrivera peut-être jamais).

Pourtant, un bon nombre d'ingrédients est réuni : une histoire intéressante, des personnages réussis, un twist pertinent... Mais tout de même un petit air de déjà-vu qui me laisse un goût amer (entre la censure de la vision, et la possibilité de fouiller dans la "mémoire" de l'ado).

Attention, c'était tout de même très bon. Je pinaille. Mais j'ai de grandes attentes envers la série, c'est sans doute mon souci.

Eh hop, je demande un effort d'émotion après le visionnage de l'épisode 1 et voici l'épisode 2 qui pointe le bout de sa torture.

Là, on est face à ce qu'on est en droit d'attendre de Black mirror. C'est intelligent, poétique, dur voire glaçant... Il y a du fond, et la forme suit parfaitement.

Super épisode !

Ah ! Glaçant cet épisode ! Quelle horreur cette technologie. Jodie Foster toujours aussi douée (ses deux films sont tops) et Black Mirror toujours au top ! (Bien que c'était pas non plus un des meilleur)

Gros + aussi pour avoir proposé des ados qui sont pas les clichés habituels, ça fait du bien.

Bon mettez les autres épisodes !